• La Champagne invente les cépages du futur

    Une technicienne du Comité Champagne montre un cépage hybride le 27 mai 2016 à Epernay.  © Fournis par AFP 

     

    Face au changement climatique qui pourrait dénaturer le champagne et entraîner le développement des maladies de la vigne, la filière viticole champenoise lance un programme de création de nouveaux cépages plus résistants tout en conservant la typicité du roi des vins.

    « Nous travaillons sur du très long terme et cela pourrait changer les fondamentaux des cépages de l’appellation », déclare à l’AFP Thibaut Le Mailloux, directeur de la communication du Comité Champagne, l’organisme interprofessionnel qui regroupe vignerons et négociants.

    En partenariat avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Colmar et l’Institut français de la vigne et du vin de Montpellier, le programme, qui s’étale sur 15 ans, vise à créer quatre à cinq nouvelles variétés de raisin pour anticiper les défis environnementaux à venir.

    « Il s’agit de croiser les cépages autorisés en Champagne avec des variétés naturellement résistantes à certaines maladies ou présentant des particularités intéressantes, comme une maturation tardive par exemple, afin d’obtenir une résistance naturelle ou une aptitude culturale mieux adaptée à de nouvelles conditions climatiques », précise le Comité Champagne dans un communiqué.

     

    La Champagne invente les cépages du futur

    Des vignes le 31 octobre 2013 à Mailly-Champagne près de Reims.  © Fournis par AFP 

     

    L’évolution des conditions climatiques a déjà un impact sur le cycle de la vigne en Champagne. Selon l’interprofession, depuis les années 90, la floraison commence environ deux semaines plus tôt. Les grappes sont plus grosses et présentent des taux d'alcool en progression de près d'un degré. Des teneurs en CO2 plus élevées optimisent également la photosynthèse.

    Ces paramètres profitent pour le moment au champagne mais pourraient finalement le pénaliser si, comme les experts du climat le prédisent, la température moyenne globale augmente de près de 1°C à 5°C d’ici 2100.

    « Il faut lancer la recherche absolument maintenant car dans 25 ans il sera trop tard : il s’agit d’abord d’un impératif moral », estime M. Le Mailloux.

    Hybridation avec des « super-géniteurs » 

    Sept cépages sont actuellement autorisés dans l’appellation. Le pinot noir, le pinot meunier et le chardonnay sont les plus répandus devant l’arbane, le petit meslier et les pinots gris et blanc. Ces espèces sont elles-mêmes le fruit de recherches propres au savoir-faire champenois. Des croisements ont eu lieu tout au long de l’histoire de la Champagne, notamment entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème, à l’époque de la crise du phylloxéra.

     

    La Champagne invente les cépages du futur

    Vendanges de grappes de chardonnay le 9 octobre 2013 à Bouzy.  © Fournis par AFP 

     

    L’enjeu est désormais de fabriquer des variétés résistantes aux maladies de la vigne comme l’oïdium et le mildiou, favorisées par le réchauffement climatique, et par la même occasion de réduire l’utilisation de pesticides.

    « Nous croisons des super-géniteurs, très résistants, avec nos variétés », détaille Arnaud Descotes, directeur adjoint technique et environnement du Comité Champagne. « Nous partons d’une grappe de raisins commençant à fleurir que nous fécondons avec du pollen issu de la variété qui nous intéresse. Les premiers croisements ont eu lieu en 2015. Les seconds se dérouleront à l’INRA en juin 2016 ».

    Le processus d’hybridation devrait donner 4.000 pépins, qui seront plantés dans les parcelles expérimentales de la Champagne dans six ans. A l’horizon 2030, après des tests, analyses et dégustations, quatre à cinq variétés pourraient être inscrites au catalogue français des variétés de vigne puis au cahier des charges de l’AOC.

    « Il ne s’agira en aucun cas d’OGM mais d’espèces hybrides obtenues grâce à la technologie », précise Arnaud Descotes.

    Durant ces travaux, les scientifiques veilleront à ce que la typicité des vins soit conservée. « Garder le style champagne est vraiment un objectif central », confirme Thibaut Le Mailloux. « Nous poursuivons notre tradition d’innovation, mais le champagne restera le champagne ».

    Article paru sur Internet


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  • La placomusophilie est le fait de collectionner les plaques de muselet. Le collectionneur est le placomusophile.

     

    Objet de la collection

    La plaque de muselet est la plaque métallique ronde, située au sommet du bouchon d'une boisson effervescente – champagne, mousseux, crémant, bière, etc. - qui évite au bouchon maintenu en place par le muselet en fil métallique d'être blessé par ce dernier. Elle est souvent appelée capsule, bien que ce terme recouvre nombre d'autres types de fermetures de bouteilles, contenant toutes sortes de liquides. Il existe de très nombreuses sortes de plaques de muselet, les plus connues et les plus renommées en France étant celles de champagne. Nombre de collectionneurs se cantonnent d'ailleurs à cette catégorie.

    Mais les plaques de mousseux ou crémants, françaises comme étrangères, celles de bières et autres boissons, ont également leurs adeptes. La vogue de la collection des plaques de muselet aidant, nombre de ces plaques sont passées du statut de simple marque de reconnaissance à celui d'objet de promotion, voire de véritable œuvre d'art. Les collectionneurs se réfèrent à différents ouvrages pour apprécier la cote d'une plaque, et plusieurs magasins et revues se sont spécialisés dans ce type de collection. Les transactions et échanges sont également largement pratiqués sur internet. Mais seules les plaques véritablement anciennes et rares atteignent une cote de quelques centaines d'euros. Différents modes de rangement se pratiquent : albums, vitrines, tiroirs, etc. généralement dotés de cases préformées permettant d'« encliquer » les plaques.

     

    Histoire

    La capsule de champagne est connue depuis le 5 juillet 1844, date d'un brevet auprès du Ministère de l'Agriculture, déposé par Adolphe Jacquesson, négociant à Châlons-en-Champagne. Elle permettait d'assurer une meilleure étanchéité au bouchon de liège, qui était maintenu par des ficelles de chanvre. Cette invention consistait en une plaque de fer blanc tenue serrée par des fils de fer torsadés.

    L'impression du mot « champagne » apparut sur ces plaques de muselet au début du XXème siècle. Par la suite, elles devinrent des vecteurs publicitaires pour chaque marque.

    Le terme placomusophile fut trouvé par Claude Mailliard, à Vertus, dans les années 1980. Vertus, village de la Côte des Blancs, a vu la première bourse de collection de placomusophilie en 1989. Depuis, cette bourse est organisée tous les ans le 11 novembre. Vertus se pare du titre de « capitale mondiale de la capsule de champagne ».

     

    La collection

    Le nombre exact de plaques de champagne différentes est difficile à déterminer précisément, mais il est estimé à plus de 30000. En effet, au cours des dernières années, avec le développement de cette collection, les producteurs y voyant de nouveaux débouchés, ont multiplié les variétés, n'hésitant pas à changer de couleur tous les ans, pour toutes leurs cuvées. Certaines sont même faites à l'attention exclusive des collectionneurs, ces plaques sont dites de complaisance.

    Alors que certains passionnés mettent en collection toutes les plaques qu'ils récoltent pourvu qu'elles soient nouvelles, d'autres préfèrent se focaliser sur un thème (animaux, personnages, écussons, flûtes à champagne...) ou cherchent à avoir la totalité des plaques d'un ou plusieurs producteurs déterminés.

    Traditionnellement, les plaques s'échangeaient selon la méthode « une pour une » entre collectionneurs, mais c'est de plus en plus « à la cote » que se déroulent les échanges. Cette cote est consultée principalement dans deux ouvrages : le Lambert et le Cap's. Le premier, considéré comme « la Bible » du placomusophile, est de loin le plus répandu.

     

    Bibliographie 

    Claude Lambert, Répertoire des plaques de muselets de champagne : Édité depuis 1992 par le Petit Journal des Collectionneurs (51240 Aulnay-l'Aître), il est publié tous les deux ans.


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  • Notre passion commune qu'est la Placomusophilie a pris un essor extraordinaire ces dernières années. Au début, tout le monde se réjouissait que notre collection soit enfin connue et reconnue car plus de collectionneurs égal plus d'échanges en principe. Sans parler d'Internet qui nous permet désormais d'échanger facilement.

     

    C’est pour cela que je crée ce blog pour me permettre de faire des échanges. Je souhaite le faire selon la méthode « une pour une » le plus souvent possible.

     

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     Attention, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération 


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