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    La bulle est un mouvement, une danse, un spectacle qui se joue dans un verre, joyeux, bondissant. Un feu d’artifice sans autre artifice que sa belle humeur, belle rondeur et son envie de vivre, se dépêcher de vivre, même, tant elle est éphémère… C’est d’abord un désordre primordial né de sa liberté soudaine, avec l’explosion du bouchon. On l’entendrait presque crier : « De l’air, de l’air ! » Elle laisse en s’enfuyant des trainées lumineuses, comme des aurores boréales…

     

    Il faut tendre sa flûte, l’offrir à la lumière pour déguster le ballet qui s’ordonne. Si on tend l’oreille, on n’y entend le chant du champagne, ce pétillant des espaces infinis. Une flûte de champagne c’est la métaphore de l’univers.

     

    Règle chez les bulles : la plus petite se donne à la plus grosse, et ça finit par éclater. Durant son trajet vers la surface elle grossit un million de fois. La bulle subit une poussée de bas en haut directement proportionnelle à son volume. Encore un coup d’Archimède. Une fois là-haut, elle atteint jusqu’à un millimètre. Elle grimpe à la vitesse de 15 à 20 centimètres par seconde. Et quand elle explose, elle libère les composants aromatiques qu’elle a piégés durant sa courte vie…

     

    On parlait de 2 millions de bulles par verre. Des études américaines sérieuses ont dénombré  « 1045014 bulles dans 10 centilitres de champagne servi à 8° Dans une flûte ». Étude approuvée par Gérard Liger-Belair, professeur de laboratoire d’œnologie de l’université de Reims.

     

    Voilà un mystère enfin élucidé. C’est ainsi que rose ou or, la bulle de champagne est incontestable.

     

    Attention, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération   

     


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